Douze jeunes corses sont renvoyés devant
Ces faits ne sont pas bénins. Ils révèlent une réelle volonté d’alimenter une démarche raciste. L’Arabe, le Maghrébin sont désignés comme source de nombre de maux, incapables de s’intégrer et polluant une société qui les rejetterait.
Si
Elle regrette en même temps que certains aient cru devoir menacer son représentant en Corse, sans trop émouvoir les services de police et le procureur d’Ajaccio chez qui les enquêtes s’éternisent. Elle s’étonne, tout autant, que d’aucuns croient devoir relativiser les faits reprochés aux accusés, en comparant leur sort à celui prétendument plus favorable des émeutiers de banlieues.
Juger ces douze accusés permet de rappeler l’interdit que constituent le recours à la violence et l’expression du racisme. Mais si juger suffisait à faire reculer ce dernier, l’application de la loi de 1972 depuis bientôt 35 ans aurait dû y suffire. Tel n’est à l’évidence pas le cas partout en France. L’enjeu n’est pas de réprimer à outrance, comme cela arrive trop souvent, et de créer artificiellement des victimes. L’enjeu de ce procès est celui du regard critique que toute société doit porter sur elle-même. En Corse comme partout en France.
Paris, le 2 octobre