Les dix-huit morts, dont huit enfants, du bombardement de Beit Hanoun, et plus généralement les nombreuses victimes civiles des opérations menées par l’armée israélienne depuis plusieurs jours dans la bande de Gaza, ne sont pas seulement des victimes de crimes de guerre : elles paient le prix d’un choix de la politique du pire par le gouvernement israélien.
On peut parfaitement comprendre que les autorités israéliennes réagissent à des tirs de roquette, visant délibérément des populations civiles sur son territoire, ce qui constitue autant de crimes de guerre. Mais ce qu’il présente comme une riposte est non seulement d’une disproportion effroyable que l’on a déjà vu s’appliquer au Liban, mais significatif d’une véritable stratégie de la terreur qui inclut l’asphyxie économique de Gaza et de
Au lendemain de l’entrée dans le gouvernement israélien d’un leader d’extrême droite, Avigdor Liebermann, qui vante les méthodes de Vladimir Poutine en Tchetchénie et souhaite procéder à des « échanges de population », en clair déporter les Arabes israéliens, le gouvernement israélien refuse toute solution politique pour s’adonner à un usage immodéré de
Face à cette politique de la canonnière, la communauté internationale ne peut continuer à pratiquer le double standard permanent. Non seulement la position des USA présentant les opérations actuelles comme relevant d’un droit à l’autodéfense d’Israël relève de la complicité de crimes de guerre, mais les déclarations de l’Union européenne, qui se déclare « choquée » par les tirs sans condamner clairement les crimes de guerre commis par l’armée israélienne, tout en sommant l’Autorité palestinienne d’éliminer tout risque terroriste, ne sont ni justes ni de nature à donner la moindre crédibilité dans la recherche d’une solution du conflit con
Les silences, l’inertie et les complaisances d’aujourd’hui préparent pour demain toujours plus de haines, de violences incontrôlées et de représailles inhumaines.
Paris, le 9 novembre 2006