72 employés de Roissy se retrouvent depuis plusieurs semaines sans habilitation et sans emploi par décision du préfet de la république qui leur a retiré leur badge d’accès à des zones réservées de l’aéroport.
C’est au nom du « principe de précaution » que le représentant de l’Etat a motivé cette décision.
Cette nouvelle et grave atteinte aux libertés menace aussi les droits fondamentaux des salariés (droit du travail, droit d’expression, droit de grève…). Aux salariés victimes de discriminations s’ajoutent des centaines de salariés qui se sont vus retirer leurs badges pour des motifs sans rapport avec la sûreté aéroportuaire.
Ainsi, des hommes, pères de famille se sont retrouvés sans travail, sans aucun revenu pour pouvoir subvenir aux besoins de leurs proches.
En l’état des informations dont nous disposons, aucun fait précis n’a été communiqué pour justifier ces décisions et incontestablement l’arbitraire, la discrimination, et l’instrumentalisation politique de la lutte contre le terrorisme ont prévalus dans les retraits abusifs et non motivé de ces badges.
Nous soussignés, nous nous élevons contre ces pratiques discriminatoires et illégales et demandons :
1) l’ouverture immédiate de négociations pour l’obtention du respect du droit du travail pour les salariés des plateformes aéroportuaires ;
2) la restitution des badges retirés par excès de pouvoir.
Nous appelons à un rassemblement de solidarité et d’exigence de justice et de droit pour les employés de Roissy le 21 novembre à 18h30 devant
Premiers signataires : ATMF, Cedetim, Droits Devant !, Initiatives et actions citoyennes pour la démocratie et le développement, LDH, MRAP, Souriez vous êtes filmé-e-s, Les Verts, …