Dans la période de campagne électorale qui va s’ouvrir en France, de nombreuses questions et interpellations seront adressées aux candidats. Plusieurs porteront évidemment sur la situation internationale, et en particulier sur la situation au Proche-Orient. Aujourd’hui, la situation du peuple palestinien est la traduction d’injustices permanentes et répétées, d’humiliations, de dénis du droit, aggravés par un recours quotidien à la force toujours plus inacceptable : c’est un peuple tout entier qui ne peut travailler, se déplacer, se soigner ou s’éduquer ; qui, tout simplement, ne peut pas vivre. C’est pourquoi Ces résolutions concernent notamment le retrait d’Israël des territoires occupés depuis 1967 (résolution 242) mais aussi, explicitement la création d’un Etat palestinien (résolution 1397 votée en 2002). La création d’un Etat palestinien viable à Gaza et en Cisjordanie est un droit incontestable et l’abandon de toutes les colonies en est le corollaire indispensable. De même, Si les décisions de l’ONU prévoyaient, en 1948, un statut international pour Jérusalem et les lieux saints, il n’est sans doute pas d’autre solution possible aujourd’hui que la partition de Jérusalem et la garantie d’accès pour tous à tous les lieux saints. Le sort des réfugiés palestiniens ne peut être réglé sans que leur soit reconnu le principe du droit au retour et à indemnisation dont les modalités doivent être négociées entre les parties. Enfin, il est évident que la constitution d’un Etat palestinien viable ne peut s’accommoder d’une politique de colonies qui transforme le territoire de Par ailleurs, l’accord d’association qui existe entre Israël et l’Union européenne peut être aujourd’hui utilisé comme un moyen de pression pour que le gouvernement israélien revienne sur ses pratiques de colonisation, d’expropriations et de destructions. L’absence de réaction de la part de l’Union européenne est évidemment lue comme une approbation tacite. C’est pourquoi Plus généralement, l’Union européenne doit poursuivre son assistance au peuple palestinien et peser en faveur d’une solution politique. La suspension des aides à l’Autorité palestinienne au motif que le vainqueur des élections législatives ne lui convenait pas, n’a pas renforcé la crédibilité de l’Union européenne et a, au contraire, renforcé les extrêmes. L’Union européenne doit rétablir ses aides et la communauté internationale doit obtenir du gouvernement israélien qu’il restitue l’intégralité des droits de douane qu’il retient indûment. Il est enfin indispensable que des initiatives plus marquantes soient prises dans la période future pour arrêter l’engrenage de la violence et du désespoir. L’envoi d’une force multinationale de protection et d’interposition sous l’égide de l’ONU pourrait être l’une de ces initiatives, assurant une sécurité aux deux populations, dans une logique bien différente de la logique d’exclusion et de ségrégation, qui est celle du « mur ». De même, l’Union européenne, étant donné l’importance de ses liens économiques et historiques tant avec Israël qu’avec Face à une situation qui paraît bloquée, en particulier avec la division des dirigeants palestiniens et l’entrée de l’extrême droite au gouvernement israélien, face aux drames humains que cela engendre, il est plus que jamais nécessaire de renforcer le camp de ceux qui en Israël et en Palestine luttent pour une paix fondée sur le droit, le respect de deux peuples et la reconnaissance mutuelle de deux Etats. Texte adopté à l’unanimité au Comité central du 27 janvier 2007.