Cesare Battisti a été arrêté au Brésil. Condamné à perpétuité sans avoir été entendu par la justice italienne, il finira ses jours en prison, s’il est extradé, sans avoir pu se défendre et faire valoir ses droits.
Par la voix du Président Mitterrand,
Le ministre de l’Intérieur, qui vient de faire préfacer son dernier livre par le leader de l’extrême droite italienne, prétend aujourd’hui que le gouvernement français n’aurait fait qu’appliquer les règles d’Interpol en donnant au Brésil les informations nécessaires. La vérité, c’est que Cesare Battisti, qui n’a jamais menacé l’ordre public français, a été arrêté à des milliers de kilomètres de notre pays par des policiers français qui lui ont tendu un piège avec leurs collègues brésiliens dans une rue de Rio de Janeiro. C’est bien plus que ce qu’exigent les règles d’Interpol. Le ministre de l’Intérieur le sait. Pourquoi le candidat gouvernemental ne le dit-il pas ?
Quant à la justice,
Messieurs Perben en 2004 et Sarkozy en 2007 ont fait cela en notre nom : trahir la parole donnée, refuser le droit au procès équitable en violation du droit européen des droits de l’Homme.
Paris, le 19 mars 2007.