Le 27 décembre 2007 vers 15 heures, une vingtaine de policiers se sont introduits dans la maison de Hu Jia, où se trouvaient sa femme, Zeng Jinyan, également blogueuse et activiste, sa grand-mère et leur fille Hu Qianci, âgée d’un mois et demi. Après avoir coupé leur connexion Internet et leurs téléphones, les policiers ont emmené Hu Jia. Selon l’organisation Chinese Human Rights Defenders, des policiers sont restés, après son arrestation, afin d’empêcher sa femme de prévenir d’autres personnes. Les policiers ont montré à Zeng Jinyan un mandat d’arrêt pour « subversion du pouvoir de l’Etat » à l’encontre de Hu Jia. Personne ne sait où se trouve depuis le défenseur des droits de l’homme, connu pour ses prises de position en faveur des malades du Sida, des défenseurs de l’environnement et de la liberté d’expression.
Et Zeng Jinyan et leur fille d’un mois et demi sont assignés à résidence et isolés du monde.
Plusieurs médias français ont déjà publié des portraits de Hu Jia en 2007.
Le Collectif Chine JO 2008 proteste vigoureusement contre cette provocation, qui montre une fois de plus le peu de respect du gouvernement chinois pour les droits de l’Homme et pour les engagements pris à l’occasion de la tenue des Jeux Olympiques à Pékin en août prochain.
Le Collectif demande aux élus, nationaux et européens, ainsi qu’au gouvernement français de réagir sans tarder en réclamant la libération immédiate de Hu Jia.
*Le collectif Chine JO 2008 rassemble les associations suivantes: Actiondes chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT-France), Agir pour les droits de l’Homme (ADH), Amnesty International (AI-France), Comité de soutien au peuple tibétain (CSPT), Ensemble contre la peine de mort (ECPM), Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), Ligue des droits de l’Homme (LDH), Reporters sans frontières (RSF), Solidarité Chine.
Paris, le 3 Janvier 2008.