En ce début d’année 2008, c’est d’abord aux instituteurs de
Selon Nicolas Sarkozy, « dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le pasteur ou le curé, parce qu’il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d’un engagement porté par l’espérance ».
Le monde est plein de « fous de Dieu » qui, portés par une « espérance » délirante, poussent leur « engagement » jusqu’à « la radicalité du sacrifice de leur vie »… et de centaines d’autres vies innocentes. Le tout au nom de « la différence entre le bien et le mal » et de la purification des âmes.
Qu’en tant qu’individu Monsieur Sarkozy mette ces valeurs au pinacle n’est qu’un signe de plus de son ancrage, derrière l’agitation d’une communication « décomplexée », dans les valeurs les plus traditionalistes de la société française.
Mais qu’en tant que Président de
L’article 1er de
« Laïque », elle refuse le mélange entre convictions religieuses et exercice des responsabilités politiques.
« Démocratique », elle refuse la concentration des pouvoirs entre les mains d’un « Président-Soleil » entouré de « collaborateurs » et de courtisans.
« Sociale », elle refuse la juxtaposition d’un « bouclier fiscal » pour les plus riches et de la régression du « bouclier social » pour les plus pauvres.
Ce n’est pas seulement dans les jets privés, les yachts et au « Fouquet’s » que s’étale le mépris des privilégiés pour cette fameuse « France qui se lève tôt ». C’est aussi dans le cynisme avec lequel sont foulées aux pieds, jour après jour, les valeurs républicaines.
Paris, le 3 janvier.