Le Parlement a adopté, jeudi 5 juin, un texte portant réforme de la prescription en matière civile, abaissant le délai de prescription de 30 à 5 ans.
Ce texte a suscité, tout au long de son élaboration, la plus vive inquiétude des organisations syndicales et d’un grand nombre d’associations, émues de voir restreindre très fortement les droits à réparation en matière de discrimination des personnes.
Ces organisations et associations, réunies en Collectif, n’ont eu de cesse d’interpeller les parlementaires ainsi que le Gouvernement, des effets de la réforme.
Initialement en effet, le projet envisageait de restreindre à 5 ans la période pour agir en justice (prescription d’action) mais aussi la période ouvrant droit à réparation (prescription du droit). L’action du collectif a notamment permis d’obtenir que la réparation porte sur la totalité de la période au cours de laquelle la discrimination s’est produite.
Comme l’a précisé
Pour autant, si le danger de voir le texte initial adopté a été écarté, il n’en reste pas moins que la bataille en matière de discriminations est loin d’être terminée. Les membres du Collectif continueront à agir, dans les entreprises comme devant les tribunaux, pour que le principe d’égalité progresse.
CGT – Confédération Général du Travail ; CFDT – Confédération Française Démocratique du Travail FSU – Fédération Syndicale Unitaire ; SAF – Syndicat des Avocats de France ;SM – Syndicat de
Paris, le 12 juin 2008.