Le 6 juin le gouvernement tunisien a répondu par la violence d’Etat au mouvement de protestation sociale contre le chômage et les conditions de vie déplorables dans le bassin minier de Gafsa. Le bilan de cette répression est particulièrement lourd : un mort et de nombreux blessés le jour même, et depuis lors des arrestations et des disparitions quotidiennes. Et pourtant les femmes tunisiennes poursuivent le mouvement en organisant des rassemblements.
Au moment où la France va assurer la présidence tournante de l’Union européenne, ce nouvel exemple de ce qu’est au quotidien la dictature tunisienne rend encore plus insupportable le satisfecit cynique délivré à Tunis par Nicolas Sarkozy à son homologue Ben Ali.
La Ligue française des droits de l’Homme condamne avec la plus grande fermeté les agissements de la police tunisienne et assure de son soutien les populations du bassin qui résistent à l’oppression et luttent pour leurs droits les plus fondamentaux.
Paris, le 1er juillet 2008