La guerre coloniale israélienne connaît une nouvelle escalade. Se moquant ouvertement de toutes les résolutions de l’ONU, Ariel Sharon et son gouvernement tentent d’achever la destruction de la représentation nationale du peuple palestinien, par l’encerclement, l’assassinat ou l’arrestation de ses dirigeants.
Tout un peuple, privé d’études, de travail, soumis au couvre-feu, est réduit au chômage et au désespoir. Et les préparatifs d’intervention en Irak font planer sur les Palestiniens une nouvelle menace : que Sharon profite d’un embrasement de la région pour organiser une expulsion en masse.
Quelle issue ?
Sur le terrain, la situation est complètement bloquée. Chacun sait que seule une intervention internationale peut redonner l’espoir qu’en cette région du monde, la justice et le droit soient enfin respectés. L’administration Bush a choisi de soutenir inconditionnellement Ariel Sharon. Aujourd’hui, c’est de l’Europe que peut venir cet espoir.
L’UE doit passer des paroles aux actes.
En Europe, depuis des mois, nous manifestons par dizaines de milliers :
– pour le retrait immédiat des troupes israéliennes des Territoires occupés ;
– pour l’envoi immédiat d’une force internationale de protection du peuple palestinien, à l’initiative de la France ;
– pour la suspension de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël ;
– pour les droits nationaux du peuple palestinien et l’application des résolutions des Nations unies ;
– pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, dans des Etats aux frontières sûres et reconnues ;
– contre toutes les violences racistes en France, notamment celles qui visent des juifs ou des arabes.
Par le vote de sa résolution du 10 avril 2002, le Parlement européen a fait un pas dans la voie des sanctions contre Israël. Cette résolution « demande à la commission et au conseil (…), la suspension de l’accord d’association euro-méditerranéen UE – Israël ». C’est un premier acte politique très important.
Mais cette résolution n’est toujours mise en œuvre ni par l’UE, ni par nos gouvernements. Il nous revient donc d’en imposer l’application.
– pour l’application du vote du Parlement européen.
– pour que le Parlement français et les parlements des 14 autres pays de l’UE confirment cette résolution et prennent les mesures nécessaires à sa mise en oeuvre.
Ce meeting a été organisé dans le contexte de la campagne pour la suspension de l’accord d’association UE-Israël, lancée conjointement par Agir Ici et la Plate-forme des ONG françaises pour la Palestine. Dans le même temps, les parlementaires européens demandaient, le 10 avril, à la Commission européenne et au Conseil, la suspension de cet accord.
Meeting co-organisé par l’AFPS, la CCIPPP, la Coordination des comités Palestine d’Île de France et la LDH.
Soutenu par : Abna Philistine, Alternatifs, APEL, APF, ASDHOM, ATMF, ATF,CAPJPO, CICG, Collectif des citoyens d’origine juive et arabe, CVPR, Droit et solidarité, Femmes en noir, FTCR, GUPS, LCR, MRAP, Palestine mon amour, PCF, UJFP.
Sous la présidence de Madeleine Rebérioux (présidente d’honneur de la LDH) ; avec la participation de députés européens et de députés français, de Michel Tubiana (président de la LDH, vice-président de la FIDH), de Bernard Ravenel (au nom des associations organisatrices du meeting) et de Leila Shahid (déléguée générale de Palestine en France).