Le drame que vivent les réfugiés à Calais et dans la région marque l’échec de la politique décidée et mise en œuvre par le ministère de l’Intérieur.
Ce dernier en est réduit à utiliser de nouveau les expédients juridiques qu’il avait déjà appliqués cet été: arrestations et décisions de reconduite à la frontière, y compris à destination de l’Irak !
Le gouvernement entend-il prendre la responsabilité de mettre ainsi sciemment en danger la vie de ces réfugiés ?
En attendant, plusieurs centaines de personnes errent dans la région dans le dénuement le plus complet, pourchassées par les forces de l’ordre, assiégées par celles-ci dans le seul lieu d’accueil qui leur a été ouvert, et empêchées d’exercer les recours légaux qu’elles pourraient intenter.
A Sangatte même, les associations, en particuliers la LDH, sont interdites de séjour et nul ne sait le sort des réfugiés qui y sont encore. Le silence qui entoure l’intervention du HCR et les conditions dans lesquelles sont traitées les demandes d’asile est plus qu’inquiétant.
Résoudre les difficultés qu’engendre la présence des réfugiés à Sangatte et dans sa région nécessitait autre chose que des effets d’annonce. Le recours à une solution purement policière signe le déni de droit d’asile qui est en train de se commettre et n’apportera aucune solution durable.