Après plusieurs mois d’instruction et malgré les pressions de la Hongrie, l’OFPRA vient d’accorder le statut de réfugié à une première famille de Roms hongrois, accueillie à Strasbourg depuis l’été 2000 avec 42 autres personnes. Cette décision vient reconnaître les persécutions dont elle a été victime dans leur village de Zamoly, à l’ouest de Budapest, et l’incapacité des autorités hongroises à assurer la sécurité de ses ressortissants, issus de la minorité rom. La LDH se félicite de cette orientation et espère que les autres demandeurs d’asile pourront rapidement bénéficier du même statut, ayant été dans une situation semblable d’atteinte avérée à leurs droits fondamentaux. La LDH invite tous les pays de l’Union européenne et les candidats à l’adhésion à engager des mesures fortes visant à favoriser la reconnaissance réelle et l’intégration des minorités roms, qui sont aujourd’hui encore victimes de discriminations et de persécutions régulières. La décision de l’OFPRA en confirme l’urgence. Par ailleurs, la LDH y voit la confirmation que la notion de « pays sûrs » est irrecevable et dangereuse et que chaque cas doit être examiné individuellement en tenant compte de la situation générale du pays d’origine. Seul ce type de procédure assure le respect des principes de la Convention de Genève et honore la France dans sa politique d’asile, bien mise à mal depuis plusieurs années.