Le général Paul Aussaresses est prévenu, les 26, 27 et 28 novembre, devant le Tribunal correctionnel de Paris du délit d’apologie de crimes de guerre. L’ACAT, la LDH et le MRAP ont décidé de se constituer parties civiles à son encontre. Cette démarche a pour but de faire juger que les crimes que le général Aussaresses a commis, tels que décrits dans son livre Services spéciaux (tortures, exactions, exécutions sommaires de civils…) sont des crimes à tout le moins qualifiés de crimes de guerre. Il s’agit aussi de faire juger que la glorification et la pseudo-justification à laquelle Paul Aussaresses se livre de ces crimes, et qu’il considère faire partie de son devoir de militaire, constituent en fait leur apologie. De plus, il s’agit aussi que soit solennellement réaffirmé que la torture et les assassinats sont des pratiques inacceptables et condamnables en toute circonstance et quelles qu’en soient les justifications ; y compris lorsqu’il s’agit de lutter contre le terrorisme. Près de quarante ans après la fin de la guerre d’Algérie, il est enfin temps que soient reconnues les responsabilités de la France dans ce conflit.