Face à l’accroissement du nombre de personnes à la rue, y compris les réfugiés, des fédérations et associations nationales ont organisé une journée nationale d’action le 30 octobre, pour dénoncer cette situation et proposer des mesures de prévention et d’accueil dignes de notre pays. Leur délégation a été reçue ce jour-là par des conseillers du Premier ministre pour présenter des cas exemplaires de dysfonctionnements des services de l’État et commenter les propositions associatives sur les réponses à l’urgence sociale et l’accueil des réfugiés, statutaires ou non. Deux nouvelles rencontres à Matignon ont eu lieu : le 10 décembre sur les 10 mesures demandées par la Coordination pour le droit d’asile ; le 17 décembre sur le plan d’action demandé pour l’ensemble des personnes à la rue, leur accueil et leurs conditions de vie. Aucun progrès n’est encore intervenu alors que la situation s’aggrave : Une réelle mobilisation des associations est entreprise pour développer l’hébergement immédiat, mais les crédits débloqués sont ponctuels et très insuffisants, et des moyens juridiques et techniques indispensables manquent : Nos concitoyens sont plus généreux qu’on ne le pense, et prêts à soutenir ceux qui auront le courage de s’attaquer aux causes des drames actuels. Les échéances électorales approchent et nous ne pouvons pas nous taire car la situation serait pire pour tous, y compris les futurs élus. Les fédérations et associations nationales demandent une audience au Premier ministre et préparent une nouvelle journée nationale d’action pour le mardi 26 février 2002. Fédérations et associations signataires
2001 – RAPPORT ANNUEL – L’accueil humanitaire ne suffit pas ! – Communiqué inter associatif (19 décembre)
la vague de froid rend plus visibles le drame et les dangers de la vie dans la rue, le manque de places et de confort des centres d’accueil et d’hébergement d’urgence. Cette année encore, on doit ouvrir des dortoirs, utiliser des wagons désaffectés… ;
le délai moyen de réponse pour l’OFPRA aux demandes d’asile dépasse maintenant les 18 mois et le taux de refus pour les adultes approche des 90% ! ;
les incohérences de la réglementation mettent les administrations, les associations et les personnes intéressées dans des situations impossibles : obligation d’accueil au titre de l’aide sociale mais interdiction d’aider les personnes en situation irrégulière, arrestation de réfugiés en cours de procédure, aides au logement temporaire accordées en dehors du droit, allocation d’insertion arrêtée en cours de procédure, etc.
un plan d’action global à la hauteur des besoins, analogue à ceux mis au point pour le Pare, ou les établissements pour handicapés… ;
le rétablissement du droit au travail pour les réfugiés (supprimé par une circulaire de 1991) et des durées de procédures normales pour leur demande d’asile, etc.