Suite à l’appel qu’ils ont lancé le 21 juin 2001, et co-signé avec cent personnalités, la LDH et le MRAP ont organisé ce Tour de France entre juillet 2001 et avril 2002. Le but de ces rencontres était de réunir avec les associations, les collectifs de sans-papiers et plusieurs signataires de cet appel, le maximum de citoyens de bonne volonté autour de la revendication des sans-papiers. Texte d’appel – « Il est temps de régulariser ! » (21 juin) A l’initiative de la LDH et du MRAP, avec le soutien de Sans-papiers en lutte, coordination nationale, et le parrainage de
En 1997, le gouvernement a pris l’engagement de changer la politique menée par le gouvernement de M. Juppé à l’encontre des étrangers en France. Une promesse avait même été faite d’abroger purement et simplement la loi dite « Pasqua-Debré ». On se souvient qu’avant les élections de 1997, la droite encore au pouvoir, l’application brutale de cette loi avait fait descendre 100.000 protestataires dans les rues de Paris et des milliers d’autres en province. La loi a été effectivement changée, une circulaire pour régulariser certains d’entre eux a été mise en œuvre par Monsieur Chevènement, ministre de l’Intérieur. Certains d’entre nous ont critiqué l’insuffisance de cette loi et de cette circulaire.
Tous ensemble, aujourd’hui, nous constatons que ceci n’a pas suffi à remplir les engagements souscrits par le gouvernement de Lionel Jospin. Depuis plusieurs années, nous disons l’arbitraire avec lequel les préfectures appliquent ces lois, nous protestons contre le refus de régulariser des personnes qui résident depuis longtemps en France, et cela pour les motifs les plus divers ou les plus futiles.
Des dizaines de milliers de personnes, hommes, femmes et enfants, sont dans une situation précaire et privées de moyens de subsistance, quand elles ne sont pas renvoyées de force dans des pays où, parfois, leur vie est en danger. Cette situation n’est pas digne de notre pays. Loin de remettre en cause les lois de la République, la régularisation des sans-papiers serait la manifestation de l’accomplissement de notre idéal de Liberté, d’Égalité et de Fraternité. Il ne s’agit pas d’accueillir toute la misère du monde, il s’agit de restituer à ceux qui vivent en France leur dignité en reconnaissant leur existence légale.
C’est cette promesse faite en 1997, et à laquelle nous avons cru, qu’encore une fois nous demandons au gouvernement de respecter avant les prochaines élections législatives et présidentielles.