A l’initiative du Comité de soutien à Edith Lecoq (août) :
Infirmière depuis 30 ans, Edith Lecoq travaille de nuit au Centre hospitalier Victor Dupouy à Argenteuil. En tant que militante syndicale et élue du personnel, elle est connue pour être engagée dans la défense de ses collègues et du service public. Elle représente le syndicat SUD-CRC à l’hôpital. Sur le plan professionnel, elle est appréciée et estimée de ses collègues. Ses compétences n’ont jamais été mises en cause par sa hiérarchie.
Le 31 mai dernier M. Toullalan, le directeur de l’hôpital, a muté Edith autoritairement en équipe de jour (avec une perte de salaire d’environ 3000 F par mois). En plus de cette première sanction arbitraire et illégale, il a lancé contre elle une procédure disciplinaire. Il a fait rédiger par des cadres de l’hôpital des rapports qui accusent Edith d’avoir quitté son service quelques minutes. Un conseil de discipline s’est réuni mais devant le vide du dossier d’accusation, il s’est prononcé contre toutes les sanctions proposées !
Cela n’a pas empêché le directeur de prononcer lui-même, contre l’avis du conseil de discipline, la sanction maximale : la révocation de la fonction publique. Ainsi, du jour au lendemain, une travailleuse, une mère de famille avec 5 enfants à charge est licenciée, jetée au chômage, à quelques années de la retraite !
Les vraies raisons du directeur
Pourquoi le directeur de l’hôpital veut-il se débarrasser d’Edith ? Depuis plusieurs semaines, il tente d’imposer au personnel de nuit un bien mauvais plan de passage aux 35 heures. Ce plan se traduirait par une détérioration des conditions de travail et surtout la perte de plus de 2000 francs de salaire mensuel : une véritable régression sociale.
Le personnel de nuit s’est mobilisé contre ce projet en avril-mai. Edith a joué un rôle actif dans l’organisation de plusieurs rassemblements. Le directeur, qui ne sait comment se dépêtrer de cette situation, veut intimider les collègues d’Edith en écartant celle-ci de leur équipe, puis en prononçant la sanction disciplinaire la plus lourde de la fonction publique : la révocation !
Ce comportement de petit dictateur ne saurait être accepté. Dans la fonction publique comme dans toute entreprise, les salariés ont des droits démocratiques qui sont aujourd’hui gravement bafoués par M. Toullalan. Une atteinte aussi grave à la liberté syndicale et aux droits d’expression des salariés est intolérable.
Cet hôpital dépend de notre municipalité : les agents de l’hôpital, mais aussi les usagers, et tous les habitants et les salariés d’Argenteuil ont leur mot à dire. Le soutien et la mobilisation de tous sont nécessaires.
Ce licenciement est honteux. Edith Lecoq doit être réintégrée sans délai dans son équipe et son service d’origine sans aucune sanction ni pénalité.