Une fois de plus, le ministère de l’Intérieur a ordonné une intervention policière afin de mettre un terme à la présence des « sans-papiers » grévistes de la faim à la Bourse du Travail de Lille.
Cette action marque, une nouvelle fois, l’échec de la loi Chevènement et démontre, un peu plus fortement, que les conditions de régularisation sont inacceptables.
Plus de 60 jours de grève de la faim conduisaient à une situation insupportable où la vie des grévistes était en jeu.
Ceux qui ont accepté de croire à l’espoir que suscitait la loi Chevènement ne représentent pas un danger. Ils réclament simplement de pouvoir vivre là où ils ont montré qu’ils voulaient vivre et où ils sont intégrés.
Leur refuser d’être régularisés revient à nier leur existence : faut-il qu’ils aillent jusqu’à la mort pour être entendus ?
La LDH adjure le Premier ministre de prendre les mesures nécessaires pour qu’une issue soit trouvée : la voie d’une médiation qui ouvre d’autres solutions que celle d’une opération de police dépend de lui.
Paris, le 8 juin 2000