La décision prise par le gouvernement britannique de renvoyer au Chili l’ancien dictateur ne met pas un terme à l’affaire Pinochet.
D’abord parce qu’on doit envisager que soit enfin organisé au Chili le procès réclamé par de nombreuses victimes de la dictature militaire.
Il faut soutenir la campagne qui va être organisée à cette fin par les démocrates chiliens.
Ensuite il reste que la détention d’Augusto Pinochet en Grande-Bretagne a fait naître un vaste mouvement d’opinion au niveau international pour s’opposer à l’impunité dont ont pu bénéficier les régimes de dictature. Ce mouvement a pour but d’obtenir enfin l’application du principe d’universalité des droits de l’Homme proclamé par la Déclaration universelle de 1948.
Enfin l’affaire Pinochet, les controverses juridiques qu’elle a suscitées, justifient la nécessité d’une ratification rapide du traité créant une Cour pénale internationale permanente.
Paris, le 2 mars 2000