Le Conseil d’État vient, de fait, de censurer le film Baise-moi en rangeant celui-ci dans la catégorie des films à caractère pornographique.
Cette décision infirme un avis de la commission chargée de délivrer les visas d’exploitation.
A la demande de quelques individus et d’une organisation qui ne représentent qu’eux-mêmes, le Conseil d’État a cru devoir se transformer en régisseur d’un ordre moral inacceptable.
La décision du Conseil d’État constitue une atteinte à la liberté d’expression et de création que la LDH condamne.
Elle demande à Mme la ministre de la Culture de prendre toutes dispositions nécessaires pour permettre une exploitation normale du film de Mmes Despentes et Trinh-Thi.
Paris, le 3 juillet 2000