Rendue nécessaire par la décision du Conseil d’État relative au Norlevo, la révision de la loi Neuwirth appelait naturellement la révision de la loi Veil, pour donner enfin à toutes les femmes la possibilité réelle d’exercer leurs droits en matière de contraception et d’avortement.
Après de premières déclarations favorables, le gouvernement semble revenir en arrière.
Pour ajourner ce projet, pourtant soutenu par de nombreuses députées de la majorité, il s’abrite derrière le calendrier parlementaire et derrière des prétextes pseudo-scientifiques insultants pour les femmes.
L’égalité hommes-femmes ne repose pas seulement sur la parité, mais sur l’égalité des droits des femmes entre elles, et en particulier sur l’accès au libre choix de la maternité pour des femmes ou des jeunes filles en situation difficile.
La Ligue des droits de l’homme souhaite donc qu’indépendamment de toute considération tactique et erronée, le gouvernement réponde aux véritables attentes de la société française d’aujourd’hui.
Paris, le 13 juillet 2000