Depuis hier, de très nombreux militants iraniens en exil sont interpellés par la police française. Il s’agit là de mesures intolérables dans un État de droit respectueux du droit d’asile. Après l’interpellation des militants tibétains, manifestant contre la venue en France du président chinois, ce sont des Iraniens auxquels on interdit de manifester au côté des défenseurs français des droits de l’homme. On cherche à les empêcher de témoigner de leur indignation face au comportement tyrannique des autorités iraniennes. Il est tout à fait normal que dans le cadre des relations d’État à État, le chef de l’État iranien soit reçu à Paris mais ce n’est pas en se comportant de la sorte avec ceux qui ont échappé aux persécutions et qui continuent à lutter pour l’instauration d’un régime démocratique dans leur pays, qu’on convaincra les autorités iraniennes de notre attachement aux valeurs universelles dont nous prétendons être porteurs. Paris, le 27 octobre 1999