Les manifestations du monde paysan témoignent d’un malaise profond. Il est inadmissible que des producteurs ne puissent vivre de leur travail par la faute d’un marché sans gardes fous dont les conséquences sont encore aggravées par les règles internationales du commerce. Le fait que l’Europe soit sanctionnée pour avoir voulu protéger les consommateurs de la vente de viandes aux hormones atteste que c’est tout le système qui doit être révisé. La LDH rappelle que les droits de l’Homme sont directement atteints lorsque les pouvoirs économiques l’emportent sur le pouvoir politique et provoquent, par une recherche permanente du seul profit, des déséquilibres sociaux graves. Dans ce contexte, user de la détention contre certains militants paysans est disproportionné au regard des faits reprochés et des questions légitimement posées. Il faut que s’organise un débat national et européen sur les conséquences de la libéralisation des marchés et sur les réponses à y apporter. Dès aujourd’hui, la LDH demande la mise en liberté de M Bové. Paris le 27 août 1999