La LDH a exprimé sa condamnation des attentats du 11 septembre 2001 et a reconnu comme légitime la recherche des commanditaires et des complices de ces crimes. Les opérations militaires menées actuellement par les USA et ses alliés en Afghanistan prétendent répondre à cet objectif.
La LDH constate que les populations civiles supportent, une nouvelle fois et comme on pouvait le craindre, les horreurs d’une guerre qui leur est imposée. L’usage des bombes à fragmentation, les erreurs répétées de l’aviation américaine attestent d’un recours à des méthodes militaires qui violent le droit humanitaire. Les déclarations des plus hautes autorités américaines qui expriment leurs doutes quant à l’efficacité de ces méthodes rendent encore plus inadmissibles les souffrances du peuple afghan.
Aujourd’hui des milliers de réfugiés ne peuvent être accueillis en raison de l’attitude des parties au conflit, y compris le Pakistan qui ferme ses frontières.
Il est de la responsabilité du Conseil de Sécurité de l’ONU de mettre un terme à l’intervention unilatérale des USA et de restituer à l’ensemble de la communauté internationale son autorité.
La LDH exige de la communauté internationale et en particulier des parties en présence et des pays frontaliers que les réfugiés puissent être accueillis et secourus dans des conditions respectueuses de la dignité humaine.
La France, dont le gouvernement doit consulter les parlementaires avant toute implication sur le terrain comme il s’y est engagé, doit refuser de s’associer plus avant à des opérations conduites en violation des conventions internationales régissant le droit de la guerre.
Paris, le 29 octobre 2001