EDITORIAL
En octobre dernier, le Parlement européen a décerné le prix Sakharov, qui récompense « une contribution exceptionnelle à la lutte pour les droits de l’homme dans le monde », à Oleg Sentsov. Ce cinéaste ukrainien, originaire de la péninsule de Crimée annexée par la Russie en 2014, a été condamné à l’issu d’une parodie de procès en 2015 à vingt ans de prison pour « terrorisme » et « trafic d’armes ». Détenu dans la colonie pénitentiaire russe de Labytnangui, au nord du cercle polaire arctique, Oleg Sentsov a débuté en mai une grève de la faim pour protester contre sa condamnation et pour clamer la libération de tous les « prisonniers politiques » ukrainiens détenus en Russie. Alors que cette grève de la fin qui dure 145 jours rend son état de santé dramatique, les services carcéraux russes qualifient son état de santé de « satisfaisant ».
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