Communiqué LDH
Lorsqu’à la veille du 11 novembre, le Président de la République a annoncé les grandes lignes du programme du centenaire, en 2014, de la Première Guerre mondiale, il a consacré un bref passage de son intervention à la question des fusillés pour l’exemple. Après avoir rappelé la déclaration importante du Premier ministre Lionel Jospin à Craonne en novembre 1998 et les propos tenus par le Président de la République Nicolas Sarkozy le 11 novembre 2008 à Douaumont, il a demandé au ministre de la Défense qu’une place leur soit accordés au musée de l’Armée aux Invalides et que les dossiers des conseils de guerre soient numérisés et rendus disponibles.Tout en prenant acte de ces annonces, la Ligue des droits de l’Homme estime qu’elles ne répondent pas à la demande de réhabilitation des victimes de décisions injustes des conseils de guerre, des exécutions sommaires et autres sanctions arbitraires décidées par l’état-major qui ont malheureusement marqué le déroulement de ce conflit. Demande qu’elle a portée durant la guerre et dans la période qui l’a suivie et à laquelle, comme l’a montré un sondage récent, les Français sont majoritairement attachés.
Elle estime que la réflexion sur ces questions doit être poursuivie, sur la base des travaux d’historiens et notamment du rapport du conseil scientifique de la Mission du centenaire présidé par l’historien Antoine Prost. Elle se félicite de ce que le site officiel de la Mission ait décidé qu’il fera écho à ses analyses et propositions à ce sujet. Et pense que l’exposition organisée sur cette question du 15 janvier au 7 mars à l’Hôtel de Ville de Paris, ainsi que le colloque qui aura lieu à son ouverture, seront l’occasion de poursuivre la réflexion nécessaire sur les décisions qui restent à prendre en la matière.
Paris, le 12 novembre 2013