A l’occasion de la Journée mondiale du 17 avril 2019 des prisonnières politiques, la LDH qui est membre de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine participe à la campagne sur les prisonniers politiques palestiniens et plus particulièrement les enfants. 300 enfants et mineurs sont actuellement incarcérés dans les prisons israéliennes.
« Les mineurs cisjordaniens sont soumis à la justice militaire israélienne et en sont même les premières victimes. Selon la Commission de détenus et ex-détenus de Hébron, l’armée israélienne a arrêté 3 800 mineurs en Cisjordanie ces quatre dernières années. Defense for Children International – Palestine , estime qu’entre 500 et 700 mineurs palestiniens, âgés de 12 à 18 ans sont détenus dans des prisons militaires israéliennes et poursuivis par la justice militaire chaque année. Dans la plupart des cas, ils sont accusés d’avoir jeté des pierres et sont condamnés à des peines d’emprisonnement allant de quelques jours à plusieurs mois, mais elles peuvent parfois atteindre plusieurs années. Si près de 70% des mineurs sont âgés de 16 à 17 ans lors de leur appréhension, plus d’un quart n’ont que 14 ou 15 ans, voire moins… En ciblant les mineurs, les autorités israéliennes répondent à plusieurs objectifs : les dissuader de manifester ; intimider leurs familles pour les empêcher, elles aussi, de prendre part aux mouvements de protestations et, enfin, de recruter de jeunes informateurs qui seront ainsi contraints, sous la menace de poursuites, d’espionner leur entourage.
L’Etat d’Israël est contraint de respecter les instruments internationaux qu’il a ratifies et notamment la « Quatrième Convention de Genève », la « Convention internationale des droits de l’enfant », la « Convention contre la torture » et le « Pacte international relatif aux droits civils et politiques ».
Pourtant, depuis de nombreuses années, des ONG locales et internationales, ainsi que plusieurs organes des Nations unies, dénoncent de façon récurrente les conditions d’arrestation et d’emprisonnement des enfants palestiniens par l’armée israélienne, ainsi que l’iniquité de la justice à laquelle ils sont soumis. Tout au long de leur parcours de détention, les mineurs sont victimes de nombreuses violations des droits de l’Homme et humanitaire ». Extrait du rapport « enfances brisées : Les mineurs palestiniens dans le viseur de la répression israélienne.
Rapport alternatif soumis au Comité contre la torture des Nations unies 57e session examen de l’Etat d’Israël. Mars 2016. Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT), Association France Palestine Solidarité (AFPS), Ligue des droits de l’Homme (LDH), Plateforme des ONG françaises pour la Palestine,Yes Theatre