Communiqué du CNDH Romeurope, dont la LDH est membre
Le CNDH Romeurope se lance dans la campagne des élections municipales en s’adressant aux candidat-e-s : OUI, la résorption des bidonvilles et squats dans vos communes est possible, des expériences réussies le montrent dans plusieurs territoires en France.
À l’occasion des élections municipales, il est tentant de faire porter la responsabilité de problèmes locaux sur les précaires habitants de squats et bidonvilles, dont l’origine rom, réelle ou supposée, suscite les plus vives expressions du rejet.
Plusieurs milliers de personnes vivent toujours en bidonville ou squat en France métropolitaine, dans des conditions parfaitement indignes. Les politiques publiques ont jusqu’à présent échoué à résorber durablement ces habitats et à assurer aux personnes qui y survivent les conditions de l’insertion. Le recours à l’expulsion, trop souvent utilisé, s’est avéré une « solution » de facilité, vaine et violente pour les familles, faute de s’attaquer au vrai problème : la grande précarité et la pauvreté des personnes.
Alors que le gouvernement a annoncé en septembre le doublement du budget réservé à la résorption des bidonvilles, la mobilisation des équipes municipales et intercommunales est plus que jamais nécessaire pour trouver des solutions durables à l’habitat en bidonville et squat.
Pour la présidente du CNDH Romeurope, Nathalie Godard : « la mobilisation des élues et élus au niveau local est déterminante, notamment pour permettre l’implication concrète de l’État dans les différents territoires ! Si beaucoup d’aspects semblent séparer des villes comme Bondy, Ivry-sur-Seine, Montpellier, Nantes, Toulouse ou encore Villeurbanne, elles ont un point commun : la volonté de leurs élues et élus de prendre en main la question des bidonvilles et des squats, dans une démarche constructive. Et ça fonctionne !«
Ce jeudi 10 octobre, le CNDH Romeurope présentera son travail d’investigation inédit en France sur les meilleures pratiques de terrain pour résorber les bidonvilles et squats. Les futur-e-s élu-e-s, dans les municipalités, y trouveront :
- des informations sur la réalité vécue par les personnes vivant en bidonville et squat en France,
- des études de cas à Bondy, Bordeaux, Ivry, Marseille, Metz, Villeurbanne, Gardanne, Montreuil, Montpellier, dans l’agglo nantaise… : ce qui a marché et ce qui n’a pas marché.
- des idées pour impulser une dynamique locale,
- des interviews d’acteurs engagés dans la résorption des bidonvilles.
Pendant la campagne et lors de la première année de mandat, le CNDH Romeurope recensera les engagements et les actions concrètes mises en œuvre pour résorber les bidonvilles, mais aussi les revirements et les renoncements.
2020, année d’élections municipales. Année de la dignité sociale et du recul des bidonvilles ?
Paris, le 10 octobre 2019