La Ligue des droits de l’homme élève une très vive protestation contre les propos tenus le 8 décembre 1997 par le ministre de la Défense nationale : ’ Nous sommes défavorables à une justice spectacle et le Tribunal pénal international en pratique une ’.
Elle déplore la décision annoncée le même jour de n’autoriser les officiers français ayant servi en Bosnie sous l’autorité de l’ONU à ne témoigner que par écrit devant le tribunal de La Haye.
La LDH estime indispensable de consolider l’autorité de ce tribunal et de tout faire pour faciliter son travail, en particulier en procédant à l’arrestation des personnes soupçonnées d’avoir commis des crimes contre l’humanité.
La LDH demande également au gouvernement français actuel de mettre fin aux atermoiements dont a fait preuve son prédécesseur dans les discussions en cours à l’ONU en vue de la création d’un Tribunal pénal international permanent.
Paris, le 15 décembre 1997