Communiqué LDH
La mort de Mahsa Amini illustre de façon dramatique la pression que le pouvoir iranien exerce sur les femmes pour que celles-ci se conforment aux diktats d’un pouvoir patriarcal et religieux qui entend régir leur vie jusque dans les moindres détails. Partout dans le pays, celles-ci sont particulièrement confrontées au harcèlement croissant d’une police des mœurs qui veille notamment à ce que le port obligatoire du hidjab soit scrupuleusement respecté.
Le non-respect strict de cette obligation a coûté la vie à Mahsa Amini et cette mort suscite un peu partout dans le pays, dans de nombreuses villes, dans les universités, d’importantes protestations dont la répression se traduit par un lourd bilan en termes de morts, de blessés et d’arrestations.
La LDH (Ligue des droits de l’Homme) dénonce avec force les agissements d’un pouvoir qui ne cesse d’accentuer sa brutalité. Elle salue la mobilisation de nombreuses femmes qui, chaque jour, le bravent, au risque même de leur vie ou de leur liberté. Ces femmes sont aujourd’hui rejointes dans leur lutte par toute une partie de la population qui supporte de moins en moins le joug de l’ordre moral imposé par un régime aussi conservateur qu’autoritaire.
La LDH veut également protester fermement contre la récente condamnation à mort de Zahra (aka Sareh) Sedighi Hamedani et Elham Chubdar,pour avoir lutté pour les droits des LGBT.
La LDH apporte son entier soutien à toutes celles et à tous ceux qui, dans ce pays comme dans tant d’autres, se battent courageusement pour leurs libertés.
Paris, le 23 septembre 2022
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