Le 30 novembre 2022, des membres du groupe Action directe identitaire ont inscrit sur la devanture de l’Association de solidarité avec tous les immigrés (Asti) de Bordeaux les message suivants : « qu’ils retournent en Afrique » et « les nôtres avant les autres – de SDF + d’OQTF ».
Si le débat d’intérêt général, nécessaire au bon fonctionnement de la démocratie, confère une liberté de parole plus importante dans l’enceinte de l’hémicycle, il ne saurait en être de même lorsque des individus diffusent sciemment des propos tenus dans ce contexte et ayant suscité une vive polémique en raison de leur caractère profondément raciste.
Ces propos, en suscitant un sentiment d’hostilité ou de rejet envers un groupe de personnes en raison de leur origine ou de leur appartenance ou non-appartenance à une ethnie, une nation, ou une race déterminée, sont constitutifs du délit d’incitation à la discrimination, à la haine ou à la violence tel que prévu et réprimé par l’article 24 de la loi du 29 juillet 1881, fondement de la plainte de la LDH.