Selon Frédéric Mortier, professeur de lycée et élu local de Longué-Jumelles, le racisme ordinaire n’est finalement qu’un « trait d’humour ». La LDH se constitue partie civile aux côtés des victimes de « l’humour moderne » de cet enseignant qui hurle au « racisme anti-blanc » quand ses agissements sont enfin dénoncés.
A en croire Frédéric Mortier, tenir en plein cours des propos humiliants liés à l’appartenance vraie ou supposée de ses élèves à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée relèverait du « second degré ». Quoi de plus hilarant il est vrai que de se faire asséner à longueur de journée que « La France est blanche et chrétienne », que la religion musulmane est un « problème » et qu’il vaudrait donc mieux en changer ; quoi de plus naturel pour un élève qu’être contraint par la force par son enseignant à se maintenir dans l’espace confiné que représente une salle de classe après avoir été rabaissé au point de ne plus pouvoir se retenir de pleurer.
Ce sont ces faits dont Frédéric Mortier est coutumier, prenant pour cibles ses étudiants vulnérables pour être en France en qualité de mineurs non-accompagnés, tout en étant certain de son impunité. L’intimidation qu’il nourrissait marchait : ami du Procureur, connaissance du maire d’Angers, cela fait peur. C’était sans compter la révélation faite par un adolescent soutenu par ses parents, qui libéra la parole des victimes de ce professeur.
Pour ses « plaisanteries », sur l’accent de ses élèves, sur leurs habitudes culturelles, sur leurs différences plus largement ; Frédéric Mortier est poursuivi devant la justice pénale qui considère plutôt que ces agissements constituent une « provocation publique à la discrimination en raison de la religion » et un « harcèlement ». La LDH s’est constituée partie civile à l’audience du 10 février 2023, et continuera à soutenir les victimes lors de l’audience de renvoi du 4 octobre 2023.