La LDH s’engage aux côtés de Solidaires étudiant-e-s – syndicats de luttes contre la décision du Crous Paris de réquisitionner et de limiter l’occupation les logements des résidences universitaires aux fins d’accueil des volontaires et partenaires mobilisés pour les Jeux olympiques et paralympiques. La LDH est donc intervenue volontairement au soutien du recours en annulation déposé par Solidaires étudiant-e-s.
Le 11 mai 2023, le compte Twitter « Les Crous » a annoncé que le réseau des centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires (Crous) prendrait part à l’organisation des Jeux olympiques 2024.
Le même jour, un article du Monde confirmait que les logements des résidences universitaires seraient réquisitionnés pour l’accueil des volontaires et des partenaires mobilisés à l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques.
En parallèle, les étudiantes et étudiants locataires dans des résidences universitaires parisiennes ont été informés, par courriel, que le droit d’occupation qui serait consenti dans le cadre du renouvellement de leur convention se terminerait le 30 juin 2024. Le Crous de Paris a précisé aux personnes étudiantes que celles qui souhaitent le renouvellement de leur droit retrouveraient leur logement en septembre 2024.
Concernant les étudiantes et étudiants qui souhaitent conserver leur logement, le Crous a uniquement indiqué qu’une alternative de relogement au même prix leur serait proposée.
Trois milles étudiants environ sont concernés par la réquisition de leur logement universitaire.
Solidaires étudiant-e-s – syndicats de luttes a saisi le tribunal administratif de Paris d’un recours en annulation assorti d’un référé-suspension à l’encontre de la décision du Crous de Paris de réquisitionner et d’affecter les logements des résidences universitaires de Paris à l’accueil des volontaires et des partenaires des Jeux olympiques pour la période courant du mois de juillet 2024 au mois de septembre 2024, et de consentir un droit d’occupation au bénéfice des personnes étudiantes pour l’année 2024 avec un terme au 30 juin 2024.
Priver les étudiantes et étudiants de logement durant cette période, à l’heure où le nombre de personnes sans domicile ne cesse de s’accroître, revient à les placer en situation de grande précarité. Cette décision est contestable en tant qu’elle revient à faire primer les intérêts des volontaires et des partenaires mobilisés à l’occasion des Jeux olympiques sur les intérêts matériels et moraux des étudiants.
La LDH, la Fondation Abbé Pierre (FAP) et le Droit au logement (DAL) sont intervenus volontairement au soutien du recours en annulation.
Le 31 août 2023, le tribunal administratif de Paris a suspendu la décision du Crous de Paris de limiter à fin juin 2024 l’occupation des logements dans certaines résidences afin qu’ils soient disponibles pour les Jeux olympiques.
Le recours en annulation demeure pendant.