A Palaiseau, l’Etat a fait détruire les habitations précaires de plusieurs familles roumaines installées sur un terrain depuis sur 4 ans. Ces personnes étaient en situation régulière au regard de la législation sur le séjour.
La LDH constate que la destruction des logements de ces personnes s’inscrit dans le cadre d’une politique délibérée et répétée du ministère de l’Intérieur.
Il est profondément insupportable de s’en prendre aux maigres biens de personnes en situation sociale précaire. Cela est d’autant plus inadmissible que de telles pratiques ne règlent rien.
Si les collectivités locales confrontées à ces situations ne peuvent, à elles seules, y répondre, cela ne saurait conduire à ce qu’elles s’associent à la politique du ministère de l’Intérieur. Tout au contraire, il leur appartient de tout mettre en œuvre pour intégrer des populations qui ne demandent qu’à vivre paisiblement en France.
Il n’est pas plus acceptable de faire de ces personnes, les boucs émissaires du vote en faveur de l’extrême droite. Dire que leur présence favorise le vote d’extrême droite, c’est, de fait, décréter que leur intégration n’est ni possible ni souhaitable, au mépris de tous les principes de la République. Reprocher à un autre élu de critiquer cette démarche, c’est prendre une position de force face à un problème politique qui mérite une autre réponse.
La LDH déplore cette attitude.
Paris, le 12 septembre 2003