Monsieur Jean Cyril SPINETTA
Président Directeur Général
Air France
Monsieur le Président,
J’ai appris par voie de presse qu’un des pilotes de la compagnie avait pris la décision de poursuivre un vol entre Brazzaville et Paris bien qu’il ait été informé de la présence d’un passager clandestin dans la trappe du train d’atterrissage. Il aurait eu connaissance de cette information, si j’en crois les informations rendues publiques, un peu plus d’une heure après le décollage, étant souligné que la durée du vol telle qu’affichée sur le site de la compagnie est de 7h50. A l’arrivée à PARIS, cette personne était décédée.
Si ces informations sont exactes, je dois vous dire ma stupéfaction. Décider de ne pas interrompre le vol, c’était accroître le risque, déjà considérable, de la mort de cet homme. Or il semble que ce risque ait été délibérément pris.
Aucune considération, de quelque ordre soit-elle, en dehors de la sécurité du vol lui-même qui, en l’espèce, ne paraît pas être en cause, ne peut justifier une telle attitude.
Je vous demande de nous apporter toutes informations utiles à ce propos et de bien vouloir m’indiquer si la victime a été identifiée, si sa famille a été informée de ce drame et de ses droits.
Je vous indique que je rends publique notre démarche.
Je vous prie de croire, Monsieur le Président, en l’assurance de mes sentiments les meilleurs.
Paris, le 24 octobre 2003