La FIDH et la LDH prennent connaissance du dépôt d’une plainte avec constitution de partie civile auprès du Doyen des Juges d’Instruction du Tribunal de Grande Instance de PARIS pour l’enlèvement, la séquestration et l’assassinat des 7 moines de Tibhirine survenus en 1996 en Algérie.
Elles apportent leur entier soutien à une telle initiative particulièrement opportune alors qu’aucune enquête n’a été menée jusqu’à ce jour ni en Algérie, ni en France, et que de récentes révélations faisant état de l’implication dans l’opération des services secrets algériens tendent à démontrer le caractère mensonger de la version officielle imputant les crimes commis aux seuls Groupes Islamistes Armés (GIA).
La FIDH et la LDH souhaitent que le Juge d’Instruction qui sera désigné puisse opérer sans entrave toutes auditions et investigations utiles, et que la démarche judiciaire entreprise permette de lever les nombreuses zones d’ombre d’un drame demeuré inexpliqué.
La FIDH et la LDH espèrent que, par respect pour les moines de Tibhirine, justice sera rendue aux victimes parties civiles dans cette plainte. Elle contribuerait ainsi à enrayer le climat d’impunité qui prévaut depuis plus d’une décennie en Algérie, et à rendre espoir aux milliers de familles privées de la moindre explication sur le sort de leurs morts ou de leurs disparus.
Sur la FIDH et l’Algérie
http://www.fidh.org/magmoyen/algerie.htm
Sur le Groupe d’action judiciaire de la FIDH
http://www.fidh.org/justice/gaj.htm
Paris, le 9 décembre 2003