L’assassinat d’un professeur à Arras sert de terreau à la diffusion de la haine raciale.
Dans un édito du mois de novembre 2023 publié dans le journal La Gazette du Var, Yann Bizien, après avoir rappelé le montant des subventions allouées aux structures et associations œuvrant pour l’accueil et l’intégration des demandeurs d’asile en présentant ces montants comme « le coût de notre grand remplacement », affirme que « depuis plus de dix ans, nous finançons la tiers-mondialisation de la France, son ensauvagement et l’explosion de la violence ». Puis l’auteur affirme : « Que pouvons-nous constater une fois de plus, après la terreur semée à Arras ? Que Mohammed assassine Dominique et blesse Jacques, David et Christian. Même logique terroriste et civilisationnelle que tous les drames précédents, factuelle et implacable ». Ces propos sont constitutifs d’une incitation à la haine, à la violence ou à la discrimination aggravée par leur caractère raciste et justifient le dépôt d’une plainte par la LDH, le 21 novembre 2023.
Le 23 août 2024, le parquet de Toulon nous informait qu’il envisageait de classer sans suite notre plainte, en raison de l’ambiguïté des propos tenus, qui ne permettrait pas une caractérisation de l’infraction de provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence à raison de l’origine, de la race ou de la religion au sens de la loi sur la liberté de la presse de 1881.
La LDH entend donc porter plainte avec constitution de partie civile.