Utilisation des armes par les forces de l’ordre

La LDH intervient devant la CEDH au soutien d’une victime de violences policières.

Le 15 septembre 2016, Laurent Théron, un infirmier et militant syndical, alors âgé de 46 ans, participe à une manifestation à Paris contre la loi « travail ». En fin d’après-midi, alors qu’il se dirige, mains dans les poches, sans présenter la moindre menace, vers une rue adjacente de la place de la République pour quitter le rassemblement, il est touché par un éclat de GMD. En explosant, la grenade, prévue pour disperser une foule par dissuasion, propulse autour d’elle dix-huit galets en caoutchouc, dont l’un atteint Laurent Théron au visage.

Laurent Théron a porté plainte contre l’auteur du tir, lequel a été acquitté par la Cour d’assises de Paris le 14 décembre 2022 au motif qu’il aurait agi en situation de légitime défense. L’avocat général, seule partie à pouvoir interjeter appel contre une décision d’acquittement, a refusé de recourir.

L’intéressé a décidé de porter l’affaire devant la Cour européenne des droits de l’Homme.

L’affaire Théron contre la France pose la question de la conventionalité de la loi française, des modalités de déploiement des forces de l’ordre dans le cadre des opérations de maintien de l’ordre, et du caractère proportionné de l’usage des grenades à main de désencerclement.

La LDH a décidé d’intervenir au soutien de cette requête. L’affaire est pendante.

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