A la demande du ministre de l’Intérieur, en date du 4 juin 2024, les manifestations contre le projet autoroutier de l’A69 sont interdites. La LDH soutient l’action de la Confédération paysanne, de son syndicat et du Groupe national de surveillance des arbres (GNSA).
Plusieurs collectifs, syndicats et associations de défense de l’environnement ont annoncé, le week-end du 7, 8 et 9 juin 2024, un rassemblement contre le projet autoroutier de l’A69 dans le Tarn. Ce rassemblement permettait aux participantes et participants d’échanger sur les projets autoroutiers : étaient prévus des tables-rondes, promenades accompagnées de naturalistes, projections, nombreuses performances artistiques, ateliers pédagogiques pour enfants et temps de formation.
Les 5 et 6 juin 2024, les préfets du Tarn et de Haute-Garonne ont pris un arrêté portant interdiction de manifestation contre le projet autoroutier de l’A69 sur le territoire de 23 communes, et ce jusqu’au lundi 10 juin 2024 à 20h.
Au regard des atteintes portées aux libertés d’expression et de réunion pacifique, la LDH est intervenue volontairement au soutien des requêtes en référé-liberté déposées par la Confédération paysanne, le syndicat de la Confédération paysanne du Tarn et le GNSA devant le tribunal administratif de Toulouse pour demander la suspension des deux arrêtés préfectoraux interdisant la manifestation contre le projet d’autoroute Castres-Toulouse.
Le 7 juin 2024, le tribunal administratif de Toulouse a rejetté les requêtes en considérant que « la manifestation prévue le samedi 8 juin 2024, n’avait pas été déclarée dans les conditions fixées à l’article L. 211-2 du code de la sécurité intérieure, que l’identité des organisateurs, l’objet précis du rassemblement, sa ou ses localisations, ainsi que le parcours de la manifestation n’avaient pas été communiqués à l’administration, et compte tenu du risque de débordement que présente cette manifestation, notamment eu égard aux événements antérieurs en lien avec le mouvement contestataire relatif au projet autoroutier de l’A69, a estimé que les arrêtés attaqués ne portaient pas une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés de réunion et de manifestation ».