Communiqué de la LDH.
LA CHANCELLERIE NE RÉPOND PLUS
Le refus du garde des Sceaux de répondre aux observations de la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS), à propos d’un incident survenu avec un détenu à la prison des Baumettes, illustre le dédain manifesté par le ministre de la Justice.
Après avoir considéré comme inexactes les observations du Comité de prévention de la torture, avoir qualifié de grotesques les constatations de l’Observatoire international des prisons, voici que le garde des Sceaux méprise le travail de la CNDS.
C’est, en fait, une attitude quotidienne du ministère de la Justice et de l’administration pénitentiaire qui, quasi systématiquement, opposent le silence ou une fin de non recevoir à toutes les démarches effectuées.
La LDH voudrait souligner que la politique pénitentiaire du gouvernement se réduit à enfermer de plus en plus de personnes, dans des conditions de plus en plus inadmissibles.
L’aggravation des conditions de détention, y compris en raison de la volonté purement répressive de la Chancellerie (fermeture des portes des cellules dans les centrales, etc.), risque de conduire à des révoltes.
Cette attitude du gouvernement, en rupture complète avec les constats et les souhaits de la représentation nationale unanime lors de la précédente mandature, révèle sa volonté de faire des prisons, un lieu de non droit et de pure répression.
Paris, le 8 avril 2004