La mobilisation de soutien au peuple palestinien de nouveau interdite par le préfet de l’Hérault

La LDH défend le droit à la liberté d’expression et de manifestation de soutien au peuple palestinien en faveur de la paix.

A la suite de l’attentat de la synagogue Beth Yaacov à la Grande-Motte, le préfet de l’Hérault a entendu interdire toute manifestation pro-palestinienne. À l’occasion du rassemblement contre l’antisémitisme organisé à l’appel du Crif Languedoc-Roussillon, le 17 août 2024 à Montpellier, le préfet a en effet exprimé que : « Ces manifestations place de la Comédie, je les ai déjà interdites quatre fois. Je vais continuer parce que je n’accepte pas que l’on projette des Français contre d’autres, parce que je n’accepte pas le insultes et la récupération de conflits internationaux qui fractionnent notre société. C’est insupportable. Peut-être que je n’aurai pas gain de cause devant les Tribunaux administratifs mais tant pis, j’aurai pris mes responsabilités ».

Au lendemain des attentats du Hamas le 7 octobre 2024, le préfet avait en effet interdit les rassemblements de soutien au peuple palestinien. L’arrêté d’interdiction de la manifestation avait par suite été annulée par le tribunal administratif de Montpellier, le 20 octobre 2023. Nonobstant cette ordonnance, le préfet avait renouvelé la semaine suivante l’interdiction de manifestation revendicative pour un cessez-feu à Gaza. Là encore, le 27 octobre 2023, le tribunal administratif de Montpellier suspendait de nouveau l’arrêté préfectoral. Conformément à son annonce publique, le préfet de l’Hérault a décidé le 28 août 2024 d’interdire les manifestations pro-palestiniennes à Montpellier et Béziers les 30 et 31 août 2024.

La LDH a saisi le tribunal administratif de Montpellier d’un référé-liberté à l’encontre de l’arrêté préfectoral d’interdiction de manifestation. Le 30 août 2024, et de façon pour le moins surprenante, le juge des référés rejetait notre requête visant à la suspension de l’exécution de l’arrêté, en considérant que celui-ci ne portait pas une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés fondamentales d’expression et de manifestation.

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