Discours d’ouverture de la manifestation de RESF90, le 30 juin 2007, à Belfort devant la Préfecture, à 16h.
L’année scolaire se termine, les vacances arrivent. Descendre sur la côte, aller à la montagne, se baigner au Malsaucy, rencontrer ses amis, faire des brochettes au fond du jardin, se reposer d’une année de travail et d’effort. Ca, c’est la vision idyllique d’une fin d’année classique pour la majeure partie des habitants du territoire de Belfort. Mais pour d’autres, les déboutés du droit d’asile, ceux qu’on appelle les sans papiers, le 1 juillet, sera une date fatidique. Finie la protection des petits camarades, finie la protection des parrains et des marraines, finies les classes qui protègent tous ces enfants, fini l’instituteur bienveillant et le professeur attentif à chaque situation. Tous ces enfants vont se retrouver seuls face à l’arbitraire de la situation et face aux lois iniques mises en place par le ministre Sarkozy.
Il nous est indispensable pour ne pas dire impérieux, de dire que le RESF avec toutes ses composantes individuelles et associatives sera là pour essayer d’empêcher l’impensable, qu’est l’éloignement. Qu’ils s’appellent Eugène Anita, Albina, Amina, Fatima, Chiara, Eldin, Sanel, Sélima, Oubaid, Malhek ou thomas, nous souhaitons et voulons les protéger. Enfants de sans- papiers, enfants de déboutés laissons-les grandir ici.
Non M. le Préfet, non monsieur le ministre, non le président de la République, ces enfants, ne vont pas mettre en danger la république française ni la cohésion nationale.
Non messieurs, ces enfants ne sont pas une menace pour l’ordre public. Ils sont seulement et simplement la France de demain, l’avenir de notre pays. Crions haut et fort, pas une chaise vide à la rentrée, solidarité, fraternité…
Samedi 30 juin 07