Un cinéma de Tassin, près de Lyon, a déprogrammé le film de Claire Simon, « Les Bureaux de Dieu », fiction sur le sujet des consultations du Planning familial.Les organisateurs ont cédé à la pression des propriétaires de la salle, une association catholique traditionaliste qui juge que ce film blasphématoire fait l’apologie du planning familial et de l’avortement.
La LDH dénonce cette censure de fait, qui n’est qu’un épisode supplémentaire dans la lutte des lobbys antiavortement. Elle rappelle d’une part la liberté de création d’une œuvre dont le sens n’est certainement pas d’encourager les femmes à subir des IVG mais de montrer ce qu’elles vivent.
Elle rappelle d’autre part que la contraception et l’IVG sont des droits reconnus par la loi, y compris le droit d’informer sur leur existence et y compris pour des mineures. L’acquisition de ces droits, obtenus de haute lutte, est vitale pour les femmes qui n’entendent certainement pas renoncer à ce qui constitue pour elles, et d’ailleurs pour tous, un progrès immense dans leur histoire.
Paris, le 9 décembre 2008