Aujourd’hui le Tribunal correctionnel de Cherbourg vient de condamner 18 réfugiés kurdes à la peine symbolique de 1.000 € avec sursis.
Pour être symbolique cette comparution en justice atteste d’un acharnement inacceptable du Ministère de l’Intérieur. Celui-ci ne peut ignorer que ces personnes ne peuvent être expulsées à destination de l’Irak.
Dans ces conditions, provoquer leur condamnation pour séjour irrégulier relève d’une application injuste de la loi. Certes, les services du Ministère de l’Intérieur avaient été à l’origine d’une erreur de procédure qui avait entraîné la mise en liberté de tous les réfugiés arrêtés inutilement à Cherbourg. Mais, rien ne peut justifier l’attitude actuelle des pouvoirs publics dont on se demande si elle relève du désir de prendre une revanche. L’ordre public n’a rien à gagner à persécuter des personnes qui n’ont porté atteinte ni aux biens ni aux personnes et qui sont des réfugiés ayant fuit l’un des régimes les plus sanglants de la planète.
Paris, le 14 août