La LDH a appris que les services de police ont signifié des arrêtés de reconduite à la frontière à des réfugiés afghans, les ont placés en rétention et ont sollicité de l’autorité judiciaire leur maintien en rétention, ce qui a été heureusement refusé.
Il semble avoir échappé au ministère de l’Intérieur que l’Afghanistan est en guerre et que la France a engagé des troupes contre le régime de ce pays.
On se demande dès lors quel est le but recherché par le ministère de l’Intérieur, si ce n’est de provoquer, à terme et en cas de nouvelles arrestations de personnes ayant déjà fait l’objet d’une reconduite à la frontière, leur enfermement.
Il est tout simplement intolérable qu’alors que plusieurs dizaines de milliers de personnes fuient la guerre, la faim et la dictature, la seule préoccupation du gouvernement français soit d’ajouter un peu plus au drame humain que subissent les ressortissants afghans.
La LDH demande instamment qu’il soit mis fin à cette politique injustifiable.
Paris, le 12 novembre 2001