L’incarcération de José Bové à peine moins d’une semaine après le résultat du second tour des élections législatives constitue une caricature du « bon usage » politique de la justice.
Envoyer en prison un militant syndical, à raison de son action pour des faits qui n’ont en rien porté atteinte à la sécurité des personnes, illustre l’idée que se fait une partie de l’institution judiciaire de son rôle.
Chacun sait bien que l’on ne répondra pas aux questions posées par les actions menées par la Confédération paysanne en usant de la répression sauf à tenter de museler ceux qui dérangent.
C’est aussi la responsabilité du président de la République d’avoir choisi de rester inactif face à ce qui relève de l’application injuste de la loi.
La LDH renouvelle sa totale solidarité aux militants de la Confédération paysanne et en particulier à José Bové.
Paris, le 20 juin 2002