Communiqué LDH
La France s’est dotée d’une législation égalitaire, favorable à la maîtrise de leur corps par les femmes, en matière de contraception et d’avortement. Le problème est l’écart entre les principes affirmés par la loi et leur application dans la réalité. Cet écart, qui se creuse depuis plusieurs années, est en train de s’aggraver. Dans un contexte d’économies budgétaires et de déficit de la Sécurité sociale, le choix fait par le gouvernement est celui de la fermeture de services hospitaliers considérés comme non rentables, aux dépens des patients et du service public.
L’IVG fait partie de ces actes médicaux ni gratifiants pour les médecins, ni rentables. Il est de plus en plus difficile par exemple à Paris d’obtenir une consultation, dans des délais qui sont impératifs, auprès d’un service hospitalier qui la pratique ; les femmes sont de plus en plus nombreuses à devoir partir à l’étranger pour se faire avorter, comme à une époque qu’on pouvait espérer révolue.
A qui fera-t-on croire que la fermeture du CIVG de l’hôpital Tenon, en juillet dernier, est un progrès ? Sous prétexte de rationalisation, il devrait être transféré dans un autre arrondissement, à l’hôpital Saint-Antoine, dont la maternité très réputée est d’ailleurs appelée à fermer elle aussi.
La LDH soutient les personnels de l’hôpital et le Collectif unitaire pour les droits des femmes du 20ème arrondissement de Paris, qui occupent actuellement le CIVG de Tenon pour exiger sa réouverture.
Paris, le 15 octobre 2009