Interview de Gilles Manceron
Alors que l’Assemblée nationale examine jeudi la proposition de loi pénalisant la négation du génocide arménien, la plupart des chercheurs s’opposent à cette «ingérence» du législateur dans l’Histoire. Pour Gilles Manceron, toutes les lois mémorielles ne sont pas pour autant infondées. La loi Gayssot de 1990 pénalisant la négation du génocide juif est selon lui justifiée en France où «l’antisémitisme est un phénomène qui a des racines plongeant loin et qui peut encore resurgir» et où «il y a une vigilance particulière à avoir».
En revanche, «il n’existe pas de problème de racisme anti-arménien en France, il n’y a donc pas besoin de faire des lois pour protéger la sécurité des Arméniens», estime-t-il.
L’Histoire doit rester «une source de débat».