On se souvient qu’en 2009, le centre IVG de l’hôpital Tenon (centre couplé à une antenne du Planning familial) avait été fermé. L’action déterminée du « Collectif Tenon » composé d’associations de défense des droits des femmes, les partis politiques de gauche, des syndicats, la LDH 20ème etc…) avait permis sa réouverture en 2011.
Seulement voilà : Sos Tout Petits, ce mouvement intégriste catholique, n’a jamais renoncé à obtenir la fermeture définitive du centre et il entend bien parvenir à ses fins, avec les méthodes qui sont les siennes.Depuis plus d’un an donc, cette organisation organise des manifestations régulières aux abords de l’hôpital. Leur rassemblement donne lieu à des prières de rue au cours desquelles sont psalmodiés des slogans trompeurs, des invectives en direction des femmes qui s’adressent à ce service ou envers les personnes LGBT. Tout cela accompagné de pancartes montrant des fœtus morts. Des membres de SOS Tout petits se mêlent également aux commerçants du marché qu’ils abreuvent de leur logorrhée dénonçant « le génocide abortif » que constitue, selon eux, l’IVG
A chaque fois, les forces de police sont présentes mais le plus souvent, leur rôle consiste essentiellement à tenir les membres du Collectif Tenon à l’écart et à les empêcher de distribuer leurs tracts d’information. Le 15 décembre 2012, non contentes de protéger les membres de SOS Tout Petits, elles ont même pris violemment à parti des habitants du 20ème arrondissement, excédés par la présence récurrente de ses fanatiques religieux et par leurs prières de rue.
La maire du 20ème arrondissement, la députée de la circonscription, des élus du 20ème, tous ont demandé au préfet l’interdiction de ces rassemblements qui constituent de véritables troubles à l’ordre public. Le ministre de l’Intérieur a été interpellé. La section de la LDH du 20ème arrondissement s’est exprimée à maintes reprises sur ce sujet. Pour l’instant, silence radio de la part des autorités et SOS Tout Petits continue son travail de sape, en toute impunité…Jusqu’à quand ?
Note : En référence à un extrait de la première Catilinaire de Cicéron : « quo usque tandem abutere , Catilina, patentia nostra » : jusqu’à quand , Catilina, abuseras-tu de notre patience ? »-