Un nouveau crime vient d’ensanglanter le conflit israélo-palestinien. La LDH condamne l’attentat qui vient de se produire, comme elle a condamné les précédents attentats ou les crimes commis à l’encontre de la population civile palestinienne.
Elle constate que la poursuite de ces attentats est un échec de la politique d’Ariel Sharon, qui a choisi de riposter aux actes de violence par des raids de représailles.
La sécurité du peuple d’Israël serait plus sûrement assurée par la conclusion d’un accord conforme aux décisions de la communauté internationale, exprimées par la résolution 242 du mois de novembre 1977, et la résolution 1397 du 13 mars 2002 : création de deux Etats dans des frontières sûres et reconnues, évacuation des territoires occupés.
La LDH déplore que le gouvernement israélien ait interdit à Yasser Arafat de se rendre au sommet de la Ligue arabe à Beyrouth. Cette réunion devait examiner une proposition récente de l’Arabie saoudite conforme aux résolutions de l’ONU.
En interdisant aux représentants du peuple palestinien de s’associer à cette décision, Ariel Sharon n’a pas voulu saisir l’occasion qui était offerte au peuple israélien d’obtenir enfin la normalisation de ses rapports avec l’ensemble du monde arabo-musulman, garantie plus sûre de sa sécurité que le recours systématique aux interventions de son armée.
La LDH demande au gouvernement français et aux gouvernements de l’Union européenne de reprendre à leur compte les récentes propositions de l’Arabie saoudite en associant le Conseil de sécurité de l’ONU à leur mise en application.
Paris, le 29 mars 2002