Un film nouveau sur le Rwanda, sur le génocide du printemps 1994, où les Hutu tuèrent entre 800 000 et un million de Tutsi, pendant que la radio des Mille Collines égrenait avec entrain les noms et les villages des proies à abattre.C’est l’histoire d’une jeune femme tutsi, Jacqueline, à partir du moment où les Belges qui l’emploient quittent précipitamment leur maison, quand commencent les massacres. Ils la cachent dans une trappe sous le toit ; mais elle préfère affronter le danger pour retrouver ses enfants. Elle réussit à se sauver par la forêt et à retourner dans son village : dans sa maison dévastée, elle retrouve les deux petits corps. Une femme hutue la chasse et elle a juste le temps de voir ses enfants jetés dans une camionnette de nettoyage…
On ne racontera pas la suite, la chasse à la femme, les tueurs armés de machettes, la forêt, le Tutsi qui se cache comme elle, la peur et l’épuisement. Le film montre surtout les conséquences de la barbarie sur un être humain poussé à bout et désormais incapable lui-même de parole, d’humanité, incapable même de vivre.
Le contraste entre la beauté glorieuse des paysages, de la forêt, des fleuves, et la sauvagerie de la guerre rendent le film lancinant, autour de cette femme qui ne supporte plus la vue d’une machette, la croix qu’elle porte autour du cou ou l’amour d’un homme. Personnage impressionnant, dans sa dignité et sa solitude, Jacqueline devient le symbole du génocide.
Ce n’est pas un film politique, qui appellerait le débat sur les circonstances et les responsabilités des uns et des autres. Mais il permet fort bien de montrer, par exemple à un public de grands adolescents, ce qu’a été la guerre au Rwanda et plus généralement ce qu’est un génocide. Cela, sans aucune complaisance pour la violence sanguinaire, bien moins présente que dans le moindre film policier en ce moment…
Un film nouveau sur le Rwanda, sur le génocide du printemps 1994, où les Hutu tuèrent entre 800 000 et un million de Tutsi, pendant que la radio des Mille Collines égrenait avec entrain les noms et les villages des proies à abattre. C’est l’histoire d’une jeune femme tutsi, Jacqueline, à partir du moment où les Belges qui l’emploient quittent précipitamment leur maison, quand commencent les massacres. Ils la cachent dans une trappe sous le toit ; mais elle préfère affronter le danger pour retrouver ses enfants. Elle réussit à se sauver par la forêt et à retourner dans son village : dans sa maison dévastée, elle retrouve les deux petits corps. Une femme hutue la chasse et elle a juste le temps de voir ses enfants jetés dans une camionnette de nettoyage…
On ne racontera pas la suite, la chasse à la femme, les tueurs armés de machettes, la forêt, le Tutsi qui se cache comme elle, la peur et l’épuisement. Le film montre surtout les conséquences de la barbarie sur un être humain poussé à bout et désormais incapable lui-même de parole, d’humanité, incapable même de vivre.
Le contraste entre la beauté glorieuse des paysages, de la forêt, des fleuves, et la sauvagerie de la guerre rendent le film lancinant, autour de cette femme qui ne supporte plus la vue d’une machette, la croix qu’elle porte autour du cou ou l’amour d’un homme. Personnage impressionnant, dans sa dignité et sa solitude, Jacqueline devient le symbole du génocide.
Ce n’est pas un film politique, qui appellerait le débat sur les circonstances et les responsabilités des uns et des autres. Mais il permet fort bien de montrer, par exemple à un public de grands adolescents, ce qu’a été la guerre au Rwanda et plus généralement ce qu’est un génocide. Cela, sans aucune complaisance pour la violence sanguinaire, bien moins présente que dans le moindre film policier en ce moment…
Compte rendu de Nicole Savy, membre du Comité central de la LDH
– Fiction, 2009
– Réalisation : Philippe Van Leeuw
– Production : Les Films du Mogho et Artémis Productions
– Distribution : MK2
– Sortie : 28 octobre 2009
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DP Le Jour où Dieu est parti en voyage